Pensée du mois : l’édito du coach – Nouvelle année, nouveaux défis

La période que nous traversons invite à la morosité. La crise politique française, l’absence de budget de l’État, les conflits mondiaux et leurs conséquences (, …) créent une situation particulièrement délicate pour de nombreuses activités : manque de visibilité, perte de marchés, report de commandes, gel d’investissements et de recrutements.

Tout ceci s’ajoute aux contraintes déjà existantes – aussi justifiées soient-elles – pour limiter voire contrer les effets négatifs de l’activité sur l’environnement au sens large, pour améliorer la qualité de vie et des conditions de travail (QVCT), pour maintenir un système de protection sociale toujours plus coûteux, etc.

Dans ce contexte anxiogène, où regarder pour voir une lueur d’espoir ? L’Histoire elle-même nous montre que l’Homme n’apprend pas toujours (ou très lentement) de ses erreurs, en répétant les mêmes horreurs pour assouvir sa soif de puissance et de domination.

 

Pourtant cette même Histoire nous montre également que les périodes de grande instabilité sont aussi celles où se redessinent les équilibres futurs. Les organisations qui traversent les crises en les subissant disparaissent ; celles qui les traversent en questionnant leurs fondamentaux se transforment et ressortent renforcées.

 

Un premier signe d’espérance réside dans la capacité d’adaptation dont font déjà preuve de nombreuses entreprises. Face à la perte de visibilité, certaines renoncent à l’illusion du contrôle total pour renforcer leur agilité : décisions plus rapides, circuits plus courts, expérimentation assumée. Cette posture est une compétence stratégique majeure pour les années à venir. 2026 pourrait bien récompenser les organisations capables d’ajuster leur cap, sans perdre leur raison d’être, voire en la précisant, ou même en la redéfinissant.

 

Un second signe, plus profond encore, tient à l’évolution des attentes humaines au travail. Malgré les tensions économiques, la quête de sens, d’équilibre et de reconnaissance ne faiblit pas. Bien au contraire. Les entreprises qui investissent aujourd’hui dans la qualité de la relation managériale, la clarté des rôles, la responsabilisation et la confiance construisent un avantage compétitif durable. Là où certains voient des contraintes supplémentaires, d’autres bâtissent une attractivité que ni les budgets ni les aides publiques ne peuvent acheter.

 

Un autre signe d’espérance se niche paradoxalement dans la sobriété contrainte que nous vivons. Elle pousse à faire mieux avec moins, à arbitrer, à abandonner le superflu. Cette exigence, difficile sur le moment, oblige à revenir à l’essentiel : quels sont nos véritables leviers de valeur ? Quelles activités méritent encore notre énergie ? Quels projets doivent être arrêtés pour libérer de l’espace mental et financier ? Les entreprises qui feront ces choix avec lucidité en 2026 entreront dans l’avenir, plus solides, plus lisibles, plus cohérentes.

 

Enfin, il existe un signe d’espérance souvent sous-estimé : le pouvoir du chemin. Dans un environnement incertain, vouloir le sommet trop tôt peut décourager. À l’inverse, accepter d’avancer pas à pas, en choisissant consciemment son sommet ou son étape intermédiaire, redonne du souffle. Chaque décision alignée, chaque progrès managérial, chaque clarification stratégique est une pierre posée. Le sommet ne se conquiert pas d’un bond, mais par la constance dans la confiance.

 

La question n’est donc peut-être pas : le contexte va-t-il s’améliorer ? Mais plutôt : quel sommet voulons-nous atteindre, et quels pas sommes-nous prêts à faire dès maintenant ?

 

L’espérance n’est pas une attente passive, mais une posture active. Elle se construit par la lucidité, le courage managérial et la capacité à faire émerger le meilleur des femmes et des hommes, même – et surtout – lorsque le terrain est escarpé.

 

Chaque jour un petit pas… et le sommet sera sous tes pieds.

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