(Les noms et les situations sont légèrement modifiés pour conserver l’anonymat)
En coaching, nous parlons maintenant plus volontiers d’organisations que d’entreprises. Les organisations englobent les entreprises, les administrations, les associations, les communautés religieuses, (…) en bref, tout groupement de personnes œuvrant dans un but identifié et commun.
C’est ainsi qu’il m’a été donné d’intervenir pour quelques communautés religieuses. Comme pour toute organisation, il n’est pas nécessaire de partager la connaissance « métier » ou la sensibilité, mais plutôt de les comprendre et de les respecter. Cela fait partie du cadre de référence du client.
Lorsque la supérieure m’a sollicité, elle présentait une situation complexe et compliquée :
- Il s’agit de travailler sur un texte fondamental et historique pour ces religieuses et deux autres textes importants récents pour les « fondre » en un document unique et cohérent
- Pour ce faire, une trentaine de responsables de communautés locales ont déjà réalisé l’exercice, chacune avec son « équipe », produisant plusieurs centaines de pages de document
- Des divergences marquées ont déjà été décelées entre les différentes communautés locales à l’issue de cette phase
- Nous avons une journée pour mener ce travail avec les 30 responsables et leur supérieure
Au cours des échanges préparatoires, il est apparu que la journée de travail serait bien trop courte pour espérer faire, avec 30 personnes, ce qui n’a pas abouti avec chaque « équipe » d’une quinzaine de personnes maximum. En revanche, affiner et valider le processus qui pourrait être mis en œuvre pour rédiger ce document unique et cohérent semblait à la fois préliminaire, nécessaire et … peut-être accessible en une journée. C’est du moins ce que j’espérais tandis que la supérieure ne l’osait pas.
Qu’avons-nous fait le jour J ? Nous avons…
- Pris un temps de qualité humaine pour nous connaître un (petit) peu
- Énoncé l’objectif de la journée redirigé vers le processus d’élaboration plutôt que le contenu du texte
- Collecté les ingrédients d’une journée réussie pour chacune
- Partagé en sous-groupes puis en plénière les représentations sur 3 versions de processus qui faisaient divergences entre les personnes.
- Écouté les arguments des unes et des autres
- Mesuré les écarts entre les représentations
- … Et fait émerger un processus auquel tous les sous-groupes ont contribué et consenti, à la surprise quasi générale, satisfaisant ainsi l’ambition d’une journée fructueuse.
