En travaillant depuis 10 ans pour plus d’une centaine d’entreprises agissant dans un vaste éventail de secteurs d’activités, j’ai constaté un invariant plus ou moins gênant pour la finalité de l’entreprise : il y a des personnes qui s’entendent bien et qui prennent plaisir à travailler ensemble et il y a des personnes qui ne peuvent pas se sentir et qui se fuient d’une manière ou d’une autre.
Je me réjouis de voir l’alliance des premières. Une alliance qui crée un cercle vertueux dans lequel le parler vrai, la sollicitude, la motivation, la confiance, l’esprit d’entraide, l’engagement, le dépassement de soi prennent une place importante, multiplient les fruits et servent les intérêts du Client.
Loin de me désoler de la mésalliance des secondes, je lui accorde toute mon attention. La mésalliance fait le lit d’un cercle vicieux dans lequel la médisance, la calomnie, la fourberie, la démobilisation, la défiance, la suspicion, la méfiance, les « peaux de bananes », divisent les personnes et servent les intérêts des Concurrents.
Certains dirigeants, las d’essayer de réconcilier les personnes, embarrassés par le champ émotionnel des relations interpersonnelles, impuissants devant les conflits de personnes, se résolvent à laisser perdurer ces situations se disant que « j’ai tout essayé », ou « ça les regarde » ou « je ne suis pas une assistante sociale » ou « Untel est en retraite dans 1 an et ça fait 5 ans que ça dure, alors… ».
S’il ne s’agissait que d’un problème de personnes, appartenant à la sphère privée, on pourrait accepter ce qui n’est en réalité qu’une « démission managériale ». Car, inutile de se mentir, il s’agit de relations professionnelles, de comportements professionnels et de conséquences professionnelles.
Dès lors, il s’agit de régler le problème de nature professionnelle, et non personnelle, ou si on en a envie. D’un point de vue professionnel, les collaborateurs se doivent d’unir leurs efforts pour le service du Client. La question qui se pose est alors « Comment allons-nous travailler ensemble alors que nous ne nous apprécions pas ? »
Mon expérience est qu’elle se résout mieux par le coaching de binôme, impliquant les deux personnes en quelques séances où le travail collaboratif des protagonistes consiste à apporter la réponse à cette question.